1929. Louis Aragon, Man Ray, Benjamin Péret

1929, ce sont quatre saisons, quatre poèmes, quatre images. Les douaniers qui saisirent les 215 exemplaires originaux de cette plaquette purent y découvrir de quel bois se chauffait la révolte dadaïsto-surréaliste : pas de marbre, elle y empruntait sans retenue les atours de la parodie obscène et scandaleuse. Dans ces pastiches pornographiques de poèmes, chansons anciennes, comptines, Aragon s’encanaille une dernière fois avant de passer avec armes et bagages allégés dans le camp du puritanisme stalinien, tandis que Man Ray ne cache rien de l’anatomie de Kiki de Montparnasse.
1929 reste la meilleure manière de se souvenir que la véritable poésie se dresse toujours contre la censure. Tout contre.