Derrida d´ici, Derrida de là


Derrida d´ici, Derrida de là

Commençons par une ellipse. Il s´agit en effet de reconnaître ce qui déjà nous manque. En dépit du performatif qu´ils impliquent si lourdement, les actes d´un colloque ne peuvent jamais re-dire ou re-présenter le vivant, la vivacité ou le vécu des paroles livrées et échangées après chaque intervention. Malgré le manque, et en raison du manque, il nous faut la rapporter, pour demain. Que ce colloque en 2003, le premier colloque consacré à Jacques Derrida en France dans une université française, ait eu "lieu" dans un département d´anglais n´avait pourtant rien de fortuit, ce dont témoigne le volume en plusieurs endroits ; il suffit, pour s´en convaincre, de lire le programme du colloque et les interventions.