Jules Chéret et l´âge de l´imprimé. L´ image dans tous ses états

Jules Chéret et l´âge de l´imprimé. L´ image dans tous ses états
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Le musée Roybet Fould rend hommage à l’œuvre graphique de Jules Chéret à travers une collection particulière de petites estampes ayant appartenu à Roger Marx.
Au nombre de 85 pièces, ces éphémères (chromos, couvertures de roman, titres de musique, invitations, faire-part de naissance, menus, cartes postales, programmes de spectacle) sont à même de souligner les temps forts de la carrière de l’affichiste, et de rendre compte de son ascension artistique. Du milieu du XIXe siècle à la première décennie du XXe siècle, ils mettent en évidence, par leur diversité, la cohérence du geste qui prévaut à cette collection, en même temps que l’engouement social pour la collecte des vieux papiers, vieilles images, auquel elle prend part.
Explorer ces images de papier permet d’observer, souligner et tisser des relations entre elles et avec la production d’affiches de Chéret, participant, en cela, du régime de visibilité médiatique qui, par la récurrence des thèmes et l’adaptation des motifs iconographiques, contribue à forger l’image de Chéret lui-même.
Jules Chéret
Consacré de son vivant « créateur d’une industrie d’art depuis 1866 par l’application de l’art à l’impression commerciale et industrielle » (1890), Jules Chéret (1836-1932) est formée à la lithographie dès l’âge de 13 ans dans le cadre d’un apprentissage où il se fait la main sur des supports de petite taille (prospectus, en-têtes de lettres, petites affiches, faire-part, calendrier), abordant des genres aussi diversifiés que l’imagerie pieuse (1853), la mise en page de meubles (pour les catalogues du fabricant Marple, Londres, 1854), l’affiche de librairie (1855-1857), les vues d’architecture locale (Dôle, 1858), le dessin d’armoiries (1859), de titres de musique (Londres, 1862). À la même période, sa rencontre en Angleterre avec le parfumeur Eugène Rimmel (1820-1887) est décisive : Chéret réalise, entre autres pour lui, des chromos, des calendriers, des étiquettes. En 1866, grâce aux fonds financiers octroyés par Rimmel, le lithographe s’installe à Paris où il fonde une imprimerie orientée vers la production d’ « affiches tableaux (genre anglais) » (1867). C’est le début d’une activité intense, associée à une visibilité remarquable, qui masque ses déboires financiers. Chéret finit par vendre son entreprise à Chaix en 1881 ; il en devient le directeur artistique pour la section affiche jusqu’en 1895. Entretemps, Chéret a commencé son ascension artistique et sociale marquée par sa première exposition personnelle en décembre 1889, accompagnée d’un catalogue préfacée par Roger Marx. Le soutien indéfectible du critique s’est avéré déterminant en termes de commandes, l’encourageant vers le décor, la peinture murale et le mobilier. Ces activités que Chéret déploie conjointement jusqu’en 1922 l’amène à passer les derniers années de son existence à Nice, où il meurt à l’âge de 96 ans.
Le musée Roybet Fould
Hébergé dans le Pavillon de la Suède et de la Norvège construit pour l’Exposition universelle de 1878, à Paris, le musée Roybet Fould est inauguré en 1951. À cette époque, le domaine de Bécon devient propriété de la ville de Courbevoie et se transforme en parc public. Consuelo Fould (1862-1927), petite-fille d’Achille Fould, ministre et membre du Conseil privé de Napoléon III, a fait don de sa propriété. Artiste-peintre, elle travailla dans cette villa-atelier d’été pendant près de quarante ans. Elle y côtoie alors des peintres, des sculpteurs, des romanciers mais aussi des journalistes… Sa mère Joséphine Willemine Simonin (plus connu sous le nom de Valérie ou sous le pseudonyme de Gustave Haller), ancienne pensionnaire de la Comédie française, était devenue sculpteur puis chroniqueuse et romancière. Elle épousa en troisièmes noces, le Prince Georges Bibesco Stirbey, grand collectionneur d’art et amateur de théâtre. L’ancien château de Bécon, situé au coeur du domaine, recevait les plus grands artistes de l’époque, souvent membres actifs de l’Orphelinat des arts. Fondée en 1880, par Marie Laurent, cette institution caritative se développa grâce à la générosité des personnalités du monde des arts parmi lesquels on compte Sarah Bernhardt, Gustave Doré mais aussi Roger Marx ou Jules Chéret.