L´enseignement de l´ignorance et ses conditions modernes.


L´enseignement de l´ignorance et ses conditions modernes.

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Propose une réflexion sur l´éducation à partir d´une hypothèse : les réformes mises en oeuvre dans l´enseignement visent au déclin de l´intelligence critique et du sens de la langue et non à son amélioration.
En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd´hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l´intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en « sciences de l´éducation ». Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en oeuvre. L´idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d´atteindre leur objectif véritable : la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle. Cette hypothèse, que certains trouveront invraisemblable, conduit à poser deux questions. Quelle étrange logique pousse les sociétés modernes, à partir d´un certain seuil de leur développement, à détruire les acquis les plus émancipateurs de la modernité elle-même ? Quel mystérieux hasard à répétition fait que ce sont toujours les révolutions culturelles accomplies par la Gauche qui permettent au capitalisme moderne d´opérer ses plus grands bonds en avant ?
En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd´hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l´intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en « sciences de l´éducation ». Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en oeuvre. L´idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d´atteindre leur objectif véritable : la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle. Cette hypothèse, que certains trouveront invraisemblable, conduit à poser deux questions. Quelle étrange logique pousse les sociétés modernes, à partir d´un certain seuil de leur développement, à détruire les acquis les plus émancipateurs de la modernité elle-même ? Quel mystérieux hasard à répétition fait que ce sont toujours les révolutions culturelles accomplies par la Gauche qui permettent au capitalisme moderne d´opérer ses plus grands bonds en avant ?