Des expériences intérieures: pour quelles modernités?

Des expériences intérieures: pour quelles modernités?
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Philosophe, photographe, physicien, psychanalyste, anthropologue, historien, traducteur, architecte, linguiste, chacun de ceux qui parlent ici - ils ont donné une conférence au centre Roland-Barthes dans la première décennie du XXIe siècle -, vient renouveler l´approche du sujet dans l´espace de la langue ; en d´autres termes, élargir en le questionnant le spectre des expériences intérieures. Et si celui qu´on appelle " le sujet ", qui s´obstine encore à chercher sa condition hors du monde, se tenait tout à la fois entre sens et insignifiance ? Les " photos sans intention " de Raymond Depardon y invitent, comme la vanité de " l´égotisme " des philosophies du sujet pointées par Vincent Descombes, ou les " incantations au grand tout moniste " qui amusent Etienne Klein. " Une langue, ça n´appartient pas ", rappelle Barbara Cassin par la voix de Derrida, tandis qu´Irène Catach Rosier ranime l´efficace des langues après Babel. Anne-Lise Stern souligne la compétence de la parole à panser/penser contre l´impensable, Carlo Ossola l´infini palimpseste sur lequel se trace toute écriture, et Jean Nouvel l´effort de la transmission des symboles dans la sédimentation des lieux. L´énergie de la langue passe, pour Jean-Michel Deprats et François Marthouret, dans " le dire du théâtre ", et risque sa puissance sous le tranchant de la traduction. Alain Corbin redit que " l´écriture de soi " a naguère rêvé de soigner le plaisir solitaire ; mais Lionel Naccache interpelle " le sphinx interprète ", et Bernard Brusset réveille l´inconscient freudien. Les modernités ne sauraient faire sans le sujet parlant, et sans le langage qui opère sur lui.