Philosophia naturalis : de l´intelligence du monde

Philosophia naturalis : de l´intelligence du monde
Au gré des rangements à perte de vue de ma bibliothèque, j´ai fini par mettre ensemble Héraclite, Zhuangzi, Goethe, Nietzsche, Thoreau, Bachelard et Rimbaud. Leur point commun, c´est la compréhension ("prendre avec") de la nature, qui leur donne l´image la plus sensée de l´existence : pour mesurer notre place dans l´univers, il faut d´abord entendre la place de l´univers en nous. Or cette imbrication semble oubliée voire gommée par la plupart des systèmes philosophiques.
Faut-il voir là quelque rapport avec la destruction accélérée de la planète ou, parallèlement, avec le manque d´enthousiasme général qui nous gagne ? La nature, il en reste encore assez pour s´en mêler. Alors, découvrons le secret des vieilles cosmogonies et sollicitons nos auteurs un par un, les littérateurs et les visionnaires, la poignée de philosophes intéressés, puis les érudits de l´écologie si pleins de verdeur - afin de moissonner les recettes d´une attitude plus confortable.
Elles risquent de surprendre. Car, à force de cerner l´intelligence du monde, on va voir que c´est un mystère à double tranchant.